The Balladurians ... j'imaginais un groupe jouant une musique feutrée pour les réceptions de monsieur l'ambassadeur ... des vieux beaux aux cheveux poivre et sel gominés, trahis par leur cravate trop serrée faisant voir un goitre naissant ... Samedi dernier, nous allions au Localypso pour la sortie du disque de But the Planes are not Made out of Paper (qui furent monstrueux au passage) et nous découvrîmes qu'il n'en était rien ! Un garagiste hargneux dans le micro mais plein d'humour face au public avait mis une combinaison immaculée de cambouis pour l'occasion, un professeur de chimie flegmatique bidouille les boutons de son panneau de contrôle, gérant la boîte à rythme, intercalant des dialogues de films et autres sonorités électro-magnético-hypnotico et bien plus encore. Bon, je préfère encore la batteuse des Magnetix pour accompagner une guitare, mais ne faisons pas la fine bouche, hein. Le duo est plein de dérision, il se donne une image franchouillarde avec un nom qui se fout autant d'eux que des rockers qui se la pètent et quand ils jouent, on voit bien que l'inspiration vient directement des fadas rockab' de l'ancien temps, genre Hasil Adkins ou Jean Pierre Raffarin. Comme quoi les deux sources d'inspiration ne sont pas si éloignées que ça ...

 

Ils sortent là un 45 tours, quatre titres directs, teigneux, qui sentent la 1664 et l'embrouille ... The Balladurians à écouter chez Pagans.

 

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