http://1.bp.blogspot.com/-1GUFFFlplXI/T6KoQRHNvOI/AAAAAAAAEuA/4I7saA-1Bbw/s1600/RodrigoCampos_BahiaFantastica-594x532.jpgTout inculte européen que nous sommes, on ne peut pas penser au Brésil sans ce déferlement de musique endiablée et de paillettes, l'exubérance poussée à son comble, les filles voient des mecs à la musculature parfaite qui dansent, les mecs voient des filles aux courbes parfaites qui dansent. Moi je n'en sais pas beaucoup plus, car comme Nino Ferrer dans La Rua Madureira, je n'y suis jamais allé. Mais il y a aussi, plus au nord, Salvador de Bahia, son style colonial, des églises comme il y en a partout au Portugal, ses rues escarpées, des maisons multicolores pastels. Bahia la noire, ancienne capitale et plaque tournante de l'esclavage. Imaginez les racines africaines, la magie vaudou, la fièvre tropicale. Imaginez, tournant le dos à la moiteur de l'Amazonie, les pieds dans le sable, la douceur de la brise qui vient de l'Atlantique. Je n'y suis jamais allé. Mais c'est ce qu'inspire ce disque de Rodrigo Campos, Bahia Fantastica, celui qui par temps de canicule fait plus d'effet qu'un ventilateur, c'était le compagnon idéal de l'été 2012 et c'est que maintenant que je vous en parle, je sais, je manque à mes devoirs. Vous avez manqué les cuivres massifs de Cinco Doces et ceux plus funky de Sou de Salvador qui vous remplirait d'entrain comme rarement un morceau de musique l'aurait fait. La douceur de la voix et de la langue comme une caresse et pourtant tout n'est pas que légèreté et joie de vivre, il y a aussi chez ce monsieur et chez ces dames qui viennent chanter ces deux magnifiques morceaux que sont Morte na Bahia et Jardim Japao quelques choses de plus profond, plus grave, c'est aussi un pays mystique et un pays de drames incessants.

 

D'accord, l'été tire à sa fin, mais ce n'est pas une raison de passer à côté de ce disque au charme rare. A lire un article chez des gens qui savent de quoi ils parlent, Afro-Sambas, avec aussi un lien pour télécharger l'album en toute légalité.

 

 

 

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