http://www.quai-baco.com/wp-content/uploads/2012/10/rats-balthazar.jpgInstaller une atmosphère, un climat particulier sur un disque, ce ne doit pas être chose aisée. Il y en a qui passent tellement facilement qu'on ne s'en est même pas rendu compte, parce qu'il manque ce quelque chose. Exemple, le dernier Tame Impala qui ramasse cinq étoiles chez Manoeuvre. C'est bien foutu, mais ça sonne artificiel, musique de laboratoire. Aussi, quand débarquent les belges de Balthazar avec leur deuxième album Rats, on croit en notre bonne étoile. Elle nous mène aux portes d'un drôle de cabaret. Il y a un nuage de fumée au plafond, des personnages bizarres sur le mobilier fatigué. Mais rien de louche, l'endroit inspire confiance et curiosité alors on s'avance. C'est les belges qui jouent sur le plancher du fond. Une classe nonchalante, un charme insolant vous envahissent comme de bonnes doses de whisky dans les veines alors que vous vous êtes enfoncé au fond d'un fauteuil. Et puis il y a cette basse langoureuse. Et puis il y a ces trompettes et ces violons qui enivrent, qui tournent et virevoltent dans la semi-obscurité, des fois joyeux, des fois carrément mélancoliques, pouvant rappeler ceux de Matt Elliott, le vent glacial de Petersbourg en moins.

 

Ils sont forts ces belges, il y avait les maîtres dEUS, les mégalos désabusés de Ghinzu, et maintenant voilà Balthazar, ni pop, ni rock, juste magnifique.


 

 

   

A écouter ici.

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